La mue de LaMarcus Aldridge

B-Roy sur le flanc, Portland cherche un nouveau leader. L’intérieur s’affirme comme le franchise player potentiel.

Avec un duo LaMarcus Aldridge–Brandoy Roy, Portland avait de quoi voir l’avenir en rose. D’autant qu’avec ses 20 points (48%) et 9 rebonds par match, le jeune intérieur (25 ans) réalise jusque là, la meilleure saison chiffrée de sa carrière.

Mais le début de saison n’a pas été à la hauteur des espérances collectives : 12 victoires pour 15 défaites. La blessure contractée par l’arrière prodige a énormément perturbé le groupe. Si bien que de nombreuses rumeurs de transfert ont circulé.

Depuis 10 matches, les Blazers vont mieux : 7 W et 3 L. Leur bilan actuel (19-17) leur permettrait d’accrocher le dernier strapontin pour les playoffs.

Coïncidence ou non, ce coup de mieux a commencé le 17 décembre, date depuis laquelle, Roy ne joue plus. Golden State, Utah, Denver, Houston… leur calendrier n’était pourtant pas plus abordable que cela.

Sur la période, Aldridge compile 24,8 points et 10,6 rebonds et presque 2 contres ! Des stats qui l’élèvent au rang des meilleurs intérieurs de la ligue. Sans faire de bruit, il s’est mêlé à la lutte pour le titre de joueur du mois de décembre à l’Ouest.

L’absence du rookie de l’année 2007 laisse un trou béant pour l’attaque des Blazers. Il y a plus de tickets shoots à prendre. Batum et Matthews ont pu en profiter pour s’exprimer davantage.

Aldridge en fait de même. Il semblerait que désormais, ce soit sur lui que repose les rênes de l’équipe. Meilleur rendement statistique mais surtout, l’équipe gagne. Signe de son leadership.

Alors Aldridge peut-il prétendre à un statut d’all-star pour février prochain ? Légitimement, oui. Mais c’est sans compter sur la concurrence monstrueuse à son poste… Pour preuve, il ne rentre même pas dans le top 10 des votes pour les forwards à l’Ouest. Et les coaches ne pourront pas satisfaire tout le monde.